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Villers Devant Orval
2 novembre 2010

Les Moines d'Orval à Virton pour le Film "Des Hommes et des Dieux"

l_avenir

Georges VAN DEN ENDE - Mardi 2 Novembre 2010

Orval en communion avec Tibhirine

VIRTON - Au ciné Patria à Virton, les moines d'Orval ont tenu à assister à la projection du film «Des hommes et des dieux».

Dans le Ciné Patria de Virton, de très nombreux prêtres et de soeurs de la région gaumaise pressentent le grand moment qu'ils vont partager lors de la projection du film de Xavier Beauvois Des hommes et les dieux . Orval_et_les_moines_de_Tibhirine

Lambert Wilson et d'autres acteurs y jouent le rôle des moines chrétiens français, des Cisterciens du monastère de Tibhirine vivant en harmonie avec leurs frères musulmans dans leur monastère du Maghreb algérien. Précisément dans les années 1990 lorsqu'un groupe islamiste installe terreur et massacre dans la région et jusqu'à leur enlèvement et leur mort en 1996.

Devaient-ils partir? Malgré les menaces grandissantes qui les entouraient, leur décision de rester coûte que coûte s'était concrétisée jour après jour. Dans la salle, le public est attentif.

Plus attentifs encore, les moines d'Orval qui ont côtoyé deux de leurs frères d'Algérie. «Les dernières années, il y avait une grande proximité et une grande amitié entre nos deux communautés. J'étais en contact avec le Père Christian, le supérieur, ainsi que le maître des novices de Tibhirine». Supérieur de la communauté cistercienne d'Orval, le Père Lode a accepté de témoigner à l'issue du film. Un témoignage partagé par sa communauté.

Une histoire de famille

Des_Hommes_et_des_Dieux_d_apres_Xavier_BeauvoisAu moment des événements, le Père Lode s'apprêtait à donner des conférences à Tibhirine alors que deux frères de cette communauté avaient déjà séjourné à Orval. «Nous avons vécu leur enlèvement et leur mort comme une histoire de famille. Un rappel douloureux, mais aussi un rappel d'espérance, une victoire de l'amour sur la mort.» Un ressenti d'autant plus fort que la qualité du film est grande tant au niveau du fond que de la forme. «Le film est très vrai. On y voit la vie trappiste comme elle est vécue dans nos communautés : très simple, ordinaire. Une fraternité qui se construit au quotidien.» Côté forme, le Père Lode apprécie la pudeur et la discrétion du film.

Une approche du sacré

«Le film est plein de symboles. Il est joué par de bons acteurs. Les textes sont merveilleusement choisis. Il y a aussi de très belles figures algériennes. Et des moines chrétiens qui ont donné leur vie pour le Christ mis en scène par un réalisateur chrétien engagé qui n'a pas évoqué des moines passe-partout». Incontestablement, le film approche le sacré. Dans sa forme aussi à travers en autre une évocation de la dernière Cène. «Mais l'image la plus forte reste celle des frères se rapprochant pour chanter la louange de Dieu pendant qu'un hélicoptère survole le monastère. Et dans le combat entre le bien et le mal, c'est le bien - fragile et sans défense - qui gagne, même si la victoire n'est pas encore définitive.»

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