«Quand j’étais gamin, le dimanche après la messe je partais avec le fermier voisin Jules et ses Limousines (l'Avenir)voir ses bêtes et je lui demandais chaque fois de me laisser là où paissaient les limousines. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai toujours été fasciné par cette race et j’ai toujours rêvé d’avoir mes limousines» raconte Jules Vanden Bossche éleveur de Villers-devant-Orval. Ce fils d’agriculteur avait pourtant choisi une autre destinée. «Ingénieur industriel de formation, j’étais prof de mécanique à Pierrard mais les limousines me trottaient toujours dans la tête.» Tant et si bien qu’en 1998, en parallèle avec son métier de prof, Jules se lance dans l’élevage bio avec une dizaine de génisses.

«Au départ je n’avais rien. Aujourd’hui j’ai 150 bêtes sur une soixantaine d’hectares. Preuve qu’on peut partir de rien et arriver à quelque chose!» Depuis décembre Jules a quitté l’enseignement pour se consacrer entièrement à ses limousines. Et quand on lui demande le pourquoi de cette passion Jules est intarissable: «Même si ce n’est pas le but premier de l’exploitation, la qualité de la viande est incontestable. Pour moi supérieure au BBB. C’est une race propre, très maternelle et naturelle même au moment du vêlage. Bien sûr on est là pour surveiller et veiller au grain mais les mères vaches assument tout naturellement».

Sur trois semaines, Jules vient de suivre 37 vêlages pour 38 veaux. Une autre manière de pérenniser le rêve de limousines d’un gamin de Villers