«Étudiant, quand le vendredi je rentrais de Virton et qu’apparaissait le toit du bâtiment j’étais heureux. J’étais rentré au pays!», explique Marc Heyde, président d’Auréa Vallis Villare. Le bâtiment dont il parle, ce n’est ni l’Abbaye, ni le château ni l’auberge non, c’est un petit abri au bord de la route de Virton à un petit kilomètre de l’abbaye qui servait d’arrêt de bus, de cachette aux amoureux et de repaire aux promeneurs de Villers et de Margny. Construit au début du XVIIIe il est resté debout jusque dans les années 70. Se dégradant petit à petit il a fini par disparaître dans la végétation

Passé sidérurgique

C’est grâce à Aurea Vallis Villare que l’abri de Neufmoulin va revivre 2014

Au XVIIIe , l’abbaye d’Orval développe une activité sidérurgique florissante. Pour faire tourner les machines nécessaires, les moines décident donc de créer une retenue d’eau entre Limes et Orval grâce à une digue qui servira également de passage entre la Belgique et la France. Pour régler le niveau de la retenue d’eau et le débit de l’eau envoyée sur l’abbaye, un système de vannes est mis en place et on construit alors un petit bâtiment réservé aux préposés des vannes. Et tant qu’à faire, on installe un bief supplémentaire et un nouveau moulin qui jouxte la digue. C’est ce dernier qui donnera son nom au lieu-dit «Neufmoulin». Quant à la retenue d’eau elle existera jusqu’en 1940 quand les soldats français feront sauter la digue pour empêcher le passage des troupes allemandes.

Chemin sidérurgique

Bien sûr le bâtiment des vannes n’est pas d’une importance capitale dans l’histoire architecturale mais c’est un chaînon indispensable dans l’histoire sidérurgique de l’abbaye et c’est à ce titre que Aurea Vallis Villare a décidé de lui redonner une nouvelle vie en le reconstruisant à l’identique et en mettant tout en œuvre pour le préserver des dégradations. Il sera également une des étapes d’un futur «chemin de la sidérurgie à Orval» qu’Auréa Vallis est en train de préparer. L’inauguration prévue le dimanche 19 octobre à 15hest la première étape d’un projet de plus longue haleine qui consistera en la création d’un chemin de la sidérurgie à Orval.