Mercredi 9 Janvier 2013 - Pierre Sauté

Une première pour le président du CPAS (Centre Public d'Action Sociale)

La première du président Petitjean Maurice Petitjean, qui s’est présenté pour la première fois au dernier scrutin, s’est vu confier la délicate responsabilité et mission de président du CPAS florenvillois.

Une institution qui gère, entre autres, deux maisons de repos. La manifestation de ce lundi en l’honneur de Madeleine, la centenaire, était sa première prestation officielle dans son nouveau costume.

Au centre, la centenaire Madeleine Bayette. Debout, de gauche à droite : Philippe Pierre, son fils; Martine Beaufort, directrice du home; Nathalie d’Otreppe; Maurice Petitjean, président du CPAS; Geoffrey Barviau, secrétaire CPAS; et Denise Pierre, la fille de Madeleine.

Madeleine Bayette est née le 6 janvier 1913. Elle a connu les deux guerres. Elle a vécu les premières messes à Orval, dites par Dom Chautard.

Le home Saint Jean-Baptiste, à Villers-devant-Orval, était en fête lundi pour mettre à l’honneur l’une de ses pensionnaires en la personne de Madeleine Bayette qui fêtait son centenaire. Soria, aide sanitaire, avait minutieusement préparé la première fête de ce début d’année 2013.

Pensionnaires et membres du personnel, CPAS et la famille étaient à l’écoute du mot d’accueil du président du CPAS, Maurice Petitjean. «C’est un anniversaire extraordinaire de par le nombre des années, mais aussi de par la personnalité très attachante de Madeleine, enracinée depuis toujours dans notre chère terre de Gaume, à Villers. En effet, avoir 100 ans aujourd’hui signifie une prime enfance passée dans les affres de la grande guerre 14-18. Avoir 100 ans aujourd’hui, c’est aussi avoir été une jeune adulte confrontée aux tourments de la guerre 40-45. Mais avoir 100 ans aujourd’hui témoigne aussi d’une belle discipline de vie et de courage, d’un entourage aimant et attentif, d’un environnement de vie et de soins appropriés.»

Son arrivée à Villers coïncide avec celle des moines

1926: c’est l’arrivée des moines à Orval. Au même moment, un événement fait nettement moins de bruit : c’est l’arrivée de Madeleine, âgée de 13 ans, au château.

Nathalie d’Otreppe se souvient : «Tu es arrivée un soir de novembre 1926 et à partir de ce jour-là, tu n’as cessé de donner sans compter, dans la bonne humeur, la discrétion avec le seul souci du travail bien fait et toujours en chantant.» Et d’ajouter : «Tu as vu changer la société, les premières messes à Orval dites par Dom Chautard où le chœur des moines qui, pour ne pas être vus, était séparé des fidèles par une tenture.»

Madeleine était le soutien de la famille dans toutes les épreuves de la vie. Combien de fois sa grand-mère n’a-t-elle pas dit : «Je ne le dis pas aux enfants pour ne pas leur faire de la peine, mais à toi, je peux le dire Madeleine»?

Madeleine est aussi une figure du village. «À Villers, tu as un mot gentil pour ceux que tu croises, un regard qui encourage», précise Nathalie d’Otreppe.

De l’école à la famille

Madeleine était une excellente élève de l’école de Villers : les religieuses lui confiaient la délicate mission de réciter les compliments de bienvenue aux autorités de l’époque. Ces mêmes compliments, elle n’hésite pas à les déclamer sans en oublier une ligne : un record après plus de 90 ans!

Madeleine a eu une vie familiale heureuse avec Louis, un merveilleux mari, et leurs deux enfants, Denise et Philippe. À ceux-ci s’ajoutent deux beaux-enfants, 5 petits-enfants, 4 arrière-petits-enfants et 1 arrière-arrière petit-fils qui l’entourent avec beaucoup de tendresse.

Au home Saint Jean-Baptiste à Villers, la directrice et le personnel l’assistent avec une bienveillance exceptionnelle.

Home Saint Jean Baptiste. Madeleine Bayette a fêté son centenaire

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