Les Sossons d’Orvaulx écrivent leur 37e chapitre

Olivier LEQUY - samedi 04 mai 2013 Orval - Près de 40 confréries de Wallonie et de France ont rallié l’abbaye d’Orval pour assister au 37e chapitre d’intronisation des Sossons d’Orvaulx.

L’idée de rassembler dans le même menu la cacasse à cul nu, le pâté gaumais, la volaille sauvage, les dragées de Verdun, le jambon d’Ardenne, la madeleine de Commercy, la tête de veau, la tarte à l’oignon ou celle aux macarons pourrait paraître incongrue. Si on y ajoute un cocktail mêlant Orval, Rulles, péket de Namur, vins de fruits, on soupçonne alors une hérésie passagère.

Si en plus, on parvient à faire trinquer ensemble un a_vocat, un journaliste, un prince carnaval, un maïeur et un informaticien, on qualifiera l’événement de folie pure ou de tour de force. C’est pourtant ce qu’ont encore fait, pour la 37e fois, les Sossons d’Orvaulx lors de leur chapitre annuel qui s’est tenu dans les locaux de l’abbaye d’Orval.

Les représentants de 37 confréries provinciales, liégoises, brabançonnes, namuroises et françaises ainsi que 18 invités et six invités d’honneur se sont prêtés au rituel de l’intronisation en obéissant aux injonctions du grand maître Jacques Lavigne : «Goûtez le fromage, goûtez l’Orval, buvez à fond si faire se peut!». Et de ponctuer leur adhésion à la devise par un «Dje l'jere» sonore avant de recevoir diplôme et médaille. Cette dernière permettra d’ailleurs au grand maître Georges Théodore de revisiter l’histoire. Alors qu’il évoque l’épisode de la princesse Mathilde et de la célèbre fontaine, il raconte que la princesse perd sa médaille et non son anneau comme le veut la légende. Il n’en fallait pas plus pour que son confrère Marcel Schutz, par un subtil raccourci trouve l’origine de la confrérie et de sa médaille. Restait alors aux 400 convives à rejoindre le centre sportif de Florenville pour partager le repas traditionnel et la devise des Sossons «Fayez toudjou l’bin t’t-autou d’vou avu l’cûr lôrge èt amitieu» (Faites toujours le bien tout autour de vous avec le cœur large et amitieux).