En 2005, Auréa Vallis lançait «Les Grands rendez-vous d’Orval», un spectacle valorisant l’abbaye, son histoire et les ruines illuminées. Avec du chant grégorien entonné en différents coins du site, l’ambiance créée lors de cette première a incité à reconduire l’expérience. Troisième édition cette année les 8, 9 et 10 août prochains avec «Lumières sur les ruines et le siècle de Bernard de Montgaillard». Histoire du XVIIe à Orval, illumination des ruines, chant grégorien et aperçu des arts de l’époque sont au programme de ces soirées uniques.

Rencontre avec Pierre Maîtrejean, un des organisateurs.

Quelle est l’origine de ces dates importantes pour Orval ?

Pleins feux sur Oeval au 17 em siecle

Tous les quatre ans, « Aurea Vallis et Villare » organise en collaboration avec l’abbaye d’Orval, une grande manifestation à caractère historique : « Les Grands Rendez-vous d’Orval ». Nous en sommes à notre troisième édition. Pour chacune, nous avons choisi un thème bien précis qui traite de l’histoire du monastère. Et les sujets ne manquent pas. Orval, c’est une longue et fascinante histoire, jalonnée d’événements importants qui entraînèrent des revirements continuels. Cette année, nous avons tout centré sur le XVIIe  siècle.

Pourquoi ce choix ?

Il y a plusieurs raisons. D’abord, la sortie du livre d’Hugues Rogier sur le grand personnage du XVIIe siècle à Orval : Bernard de Montgaillard. Les soirées d’août se présentent donc comme un complément, un prolongement au livre. C’est aussi durant ce siècle que vont survenir nombre de grands événements et autant de tournants pour le monastère cistercien : les réformes religieuses, les faits politiques et les guerres dont celle de Trente Ans, les événements sociaux avec les famines, la peste dans nos régions jusqu’à l’incendie qui détruisit l’abbaye en 1737.

Que proposez-vous aux spectateurs ?

Parmi les nombreux thèmes possibles nous en avons choisi trois. D’abord, un exposé sur Bernard de Montgaillard, l’incontournable. Qui était-il vraiment ? Quel rôle a-t-il joué à Orval ? Quelles traces a-t-il laissées au sein de la communauté des moines à l’époque ? Bref ! Nous aiderons le spectateur à cerner ce grand Père Abbé. Ensuite, nous présentons Orval tel qu’on le suppose au XVIIe : les moines, le monastère, les biens que possédait l’abbaye, les différents pères abbés. Nous évoquons la richesse culturelle de l’époque car de grands noms y sont associés : Molière, La Fontaine, Corneille, Rubens, Rembrandt, Lully, Louis XIV. Ainsi entre les différentes séquences et lieux illuminés, les visiteurs pourront apprécier, avec le chant grégorien comme fil rouge, une représentation théâtrale, différentes interventions musicales et, nouveauté cette année, des danses d’époque.

Autre nouveauté cette année, les spectateurs auront accès aux jardins perchés sur les hauteurs, juste à côté des ruines médiévales. Ces larges terrasses devenues un vaste verger qui surplombent l’abbaye, proposeront un regard inédit sur les ruines et sur l’ensemble du site d’Orval.¦